la magie des livres

Masamune avait tout de suite comprit dans quel état se trouvait Saeko en ce moment. Il faut dire, que ça n'était pas très difficile... D'habitude elle arrive à se contrôler, mais pas aujourd'hui. Et lorsqu'elle commence à pleurer, elle ne contrôle plus sa voix... Son jeune interlocuteur revenait alors au près de la demoiselle en détresse. Ce dernier se baissa légèrement pour qu'ils soient au même niveau.

-Je ne cherche pas a connaitre ton passé, tes faiblesses ou tes blessures. Je ne te dirais pas d’arrêter de pleurer tu es bien assez fière pour que je te console Saeko Kanna. Maintenant dis-toi une chose, tu n'es pas la seule dans cette Académie qui a été blessé, qui a été trahi, qui a été forcé. Ne juge pas les gens qui essaye aussi de trouver des compagnons d'infortune. Il y a et aura toujours de mauvaise personnes, mais dois-tu blâmer les bonnes personne qui cherche a te soutenir, pour ce que de mauvaise personne ont faite ?

Saeko le trouva très arrogant, et moralisateur. En fait, on aurait dit un professeur. Et elle n'aimait pas ça du tout ! Un simple câlin pour la réconforté aurait suffit. Elle aurait pleurée dans ses bras pendant 10min, se serait calmé, se serait excusé et l'aurait remercié, et serait sans doute partie, car il penserait d'elle qu'elle est pathétique et elle ne l'aurait pas supporté. Mais non, monsieur est le pro' des morales !

Mais en y réfléchissant, il n'avait pas tort. C'est vrai quoi, tout le monde s'en fou de la vie de Saeko ! Chacun à ses propres problèmes, pourquoi ils voudraient s'occuper de ceux des autres ? Elle devait se débrouiller toute seule, avec ses peurs, ses blessures, sa solitude. En fait, elle ne jugeait personne. Elle ne sait juste plus, à qui faire confiance. Comment reconnaître les gentils des méchants ? Surtout que, c'est toujours ceux en qui tu as le plus confiance, ceux que jamais tu ne soupçonnerait, qui te trahis.

Au fond d'elle, Saeko était encore une enfant. Sa vie c'est arrêté avec celle de ses parents. Elle est resté la petite fille perdu et terrifié qu'avaient retrouvé les policiers ce jour là. Elle est en fait,comme un oiseau possédant une aile blessée. L'oiseau ne peux plus voler, et il ne peut pas non plus se guérir tout seul. Il est condamné à la mort, sauf si quelqu'un décide de bouleverser son destin, et de lui sauver la vie en le soignant. Ainsi, l'oiseau pourra à nouveau voler. Mais ça, elle devait le garder pour elle. Ce n'est pas des choses qu'on dit au premier venu. Ce n'est pas des choses qu'on dit à quelqu'un qui s'en fou.

-Calme toi, réfléchis au calme et a tête reposer. Sache que je veux vraiment devenir quelqu'un de confiance pour toi, sinon, j'aurais déjà fuit au moment ou tu aurais utilisé ton Alice sur moi. Si tu me cherches, je suis souvent ici ou bien dans la serre comme la dernière fois. Il m'arrive aussi d'aller sur le toit.

Il a raison. Il faut qu'elle se calme. Qu'elle sèche ses larmes. Qu'elle remette son masque. Qu'elle oublie cet accident. Ce qu'elle fit. Avec l'une de ses mains encore légèrement tremblotante, elle essuya les perles d'eau salé qui coulaient encore sur ses joues. Elle prit une grande respiration et expiration pour se calmer. Il fallait qu'elle se ressaisisse ! Elle prit ensuite les livres que Masamune lui tendait, en s'inclinant.

- Merci. Tu as raison... Désolée de t'avoir ennuyé, et de t'avoir fait perdre du temps.

Avant que la jeune fille ne se fasse la malle, je m'interposais devant elle et la retenais par les épaules. Je me pencha pour la regarder dans ses prunelles violette. J'avais envie de lui faire comprendre que je n'étais pas son ennemi, mais c'était comme si toute les paroles qui sortaient de ma bouche se retrouvaient déformées dans son cerveau. Je me pinça les lèvres.

"-Saeko-chan... Tu ne m'as ni ennuyé, ni fais perdre mon temps. Je ne sais pas comment tu me vois, comme une nuisance, ou un pot de colle peut être ? Mais moi je veux juste au moins être une connaissance pour toi, on ne peut pas être amis du jour au lendemain, mais je veux que l'on puisse se voir et se parler sans que tu me repousses. Suis-je égoïste et t'en demanderais-je trop ?"

Je respirais profondément après ma tirade, me rendant compte que j'avais parlé sans prendre d'inspiration une seule fois. Je te regardais fixement.

"-Je ne te demande pas un sourire hypocrite, ou des conversations sur nos vies. Juste... juste un bonjour quand l'on se voit pour commencer me suffirait. Ne m'ignore pas, ne me repousse pas. C'est tout ce que je demande. d'accord ?"

Je me doutais que j'avais l'air désespéré, et d'un coté je l'étais. jamais avant je n'avais lutté pour que quelqu'un veuille de moi, mais j'étais sure que si l'on arrivait a avoir un équilibre, a créer un semblant de relation amicale, cela pourrait changer nos deux vies. Et dans le bon sens a tout les deux. Je n'avais aucunes mauvaises idées derrière la tête même si tu semblais convaincue du contraire ou que tout les gens en veulent a ta personne...

Alors que la jeune demoiselle s'apprêtait à partir, affin de retourner dans son dortoir, Masamune se mis devant son chemin. En d'autre terme, il lui barrait la route, tout en posant ses grandes mains sur les petites épaules de Saeko. Puis, il se baissa pour pouvoir plonger son regard dans celui de la demoiselle. On dit que les yeux sont les portes de l'âme. En ouvrant cette porte, Saeko pouvait voir que Masamune avait l'air gentil, sans arrières pensées. Son âme semblait bonne, remplis d'amour débordante, faute de personnes à qui en donner. Mais bon, ce n'est pas parce qu'on regarde une personne dans les yeux, et que son regard est amicale, que forcement, cette personne ne fera jamais rien de mal. On ne peut pas prédire ce genre de chose. Sauf si on a l'Alice pour, évidement.

-Saeko-chan... Tu ne m'as ni ennuyé, ni fais perdre mon temps. Je ne sais pas comment tu me vois, comme une nuisance, ou un pot de colle peut être ? Mais moi je veux juste au moins être une connaissance pour toi, on ne peut pas être amis du jour au lendemain, mais je veux que l'on puisse se voir et se parler sans que tu me repousses. Suis-je égoïste et t'en demanderais-je trop ?

Un pot de colle ? C'est rien de le dire ! Dès leurs première rencontre, Masamune avait chercher à faire rester Saeko, pour qu'ils deviennent amis. Pourquoi veut-il à ce point que Saeko, deviennes sont amis ? Serait-il tombé amoureux d'elle au premier regard ? Un bon coup de foudre ? Ça expliquerait le pourquoi est-il si insistant.

-Je ne te demande pas un sourire hypocrite, ou des conversations sur nos vies. Juste... juste un bonjour quand l'on se voit pour commencer me suffirait. Ne m'ignore pas, ne me repousse pas. C'est tout ce que je demande. d'accord ?

La demoiselle avait envie de refuser. Surtout qu'en plus elle s'était mise dans la tête qu'il était potentiellement tombé amoureux d'elle. Mais faire ceci, serait contre sa parole. En effet, à leurs première rencontre elle fini par céder, et accepté d'essayer d'ouvrir son cœur, elle a accepté d'essayer de lui faire confiance, elle a accepté d'essayer d'être son ami. A lui, et à la collégienne qui était présente. Saeko laissa s’échapper un soupir discret, désespérée à l'avance, de ce qu'elle s’apprêtait à dire. De ce qu'elle s'apprêtait à faire.

- D'accord. Je ne ferais pas semblant que tu n'existes pas. Je ne te repousserais que si je me sens menacé. Et je vais essayé d'être moins renfermé, pour te laisser me connaître peu à peu, pour que peut-être, un jour, nous soyons amis.

Voila le plus gros effort qu'elle avait depuis la mort de ses parents ! C'est un énorme pas en avant qu'à fait l'adolescente. C'est encourageant. Peut-être qu'elle arrivera à redevenir la véritable Saeko, sans avoir peur d'être à nouveau trahis.

- En revanche, si je t'ouvre mon cœur, tu dois y faire bien attention. A la moindre égratignure, je te le ferais payer.

Par la, elle entendait, qu'au moindre mensonge, ou trahison de sa part, ou même tentative d'agression, elle ne le pardonnerait pas. Et elle fera de sa vie un enfer. Elle n'est pas complètement suicidaire, elle couvre ses arrières. Elle accepte enfin de s'ouvrir à quelqu'un, ce n'est pas pour subir à nouveau une déception. Elle préfère le prévenir. Ce n'était pas méchant. Après tout, elle reste encore fragile.

Pendant tout le long de ma tirade, je remarquais que les yeux -habituellement froid et impénétrable- de la demoiselle reflétaient beaucoup de chose, de sentiments contradictoire. De l'ironie, du dédain, de la curiosité, de la surprise, de la méfiance, de la peur, et une minuscule goutte d'espoir. Bien caché et inconsciente, mais présente. J'en étais presque sur. Puis enfin, quand elle eu réfléchit a mes paroles, elle me donna une réponse. Une réponse qui me fit soupirer de soulagement et de joie. C'était déjà un bon début !

"-D'accord. Je ne ferais pas semblant que tu n'existes pas. Je ne te repousserais que si je me sens menacé. Et je vais essayé d'être moins renfermé, pour te laisser me connaître peu à peu, pour que peut-être, un jour, nous soyons amis."

Ma tête semblait en ébullition, des petits bonhommes habillé en hawaïen dansaient la samba entre les lobes frontal et temporal. J'étais tellement content que je n'arrivait plus a bien réfléchir. Je pense, peut être, mettre beaucoup d'espoir dans une vrai amitié avec cette distante et froide jeune fille qui semblait si seule. Car peut être je trouverais enfin une personne qui me serra cher et digne de confiance si un jour elle m'acceptait.

"-En revanche, si je t'ouvre mon cœur, tu dois y faire bien attention. A la moindre égratignure, je te le ferais payer."

Cette dernière phrase venait de m'achever. Un sourire presque tremblant étirait mes lèvres. Pour moi, ça sonnait a la fois comme un avertissement, et a la fois comme un don de confiance. Peu sur de ma voix, je ne fis qu’acquiescer vivement. je me redressais et lâchais les frêles épaules de la jeune fille. je sursauta en entendant soudainement la sonnerie retentir dans l'établissement. Une heure s'était écoulé déjà ? la Bibliothèque ne restera pas longtemps ouvert, il n'y avait personne d'autre que nous ici. nous allions surement rentrer a notre dortoir respectif dans peu de temps.

"-Saeko-chan, tu me tiendras au courant pour cette trilogie. Je désignais les livres Game Of Throne.Et j'aimerais qu'on se revoit comme ça de temps en temps... Et qu'on parle. Même si ce n'est que quelques minutes... ça me ferait plaisir !"

Après avoir fini sa première phrase, Masamune semblait être heureux. Et semblait surtout être perdu dans ses pensées. Sans doute devait-il penser à des choses agréables, causé pas les douces paroles de Saeko ? Pour une fois qu'elle ne sont pas agressif... Enfin, ne parlons pas trop vite, car la suite de ses paroles, étaient bien plus agressif ! C'était un avertissement. Voila bien la Saeko que tout le monde connaît ! C'est elle tout cracher. Menacer, ou attaquer directement. Et ça marche, seul les fous s'approchent d'elle et essais de fonder une amitié avec elle. Mais Masamune n'était pas un fou comme les autres on dirait ! Malgré le ton agressif et sa menace, le jeune homme semblait encore plus heureux. N'avait-il pas peur ? Pourquoi ? Parce que c'est une fille, et les filles sont faible ? L'amour l'aveugle ? Son Alice le protégera ? Peut importe, s'il lui faisait du mal, il aura peur en temps voulu.

-Saeko-chan, tu me tiendras au courant pour cette trilogie. Je désignais les livres Game Of Throne. Et j'aimerais qu'on se revoit comme ça de temps en temps... Et qu'on parle. Même si ce n'est que quelques minutes... ça me ferait plaisir !

La sonnerie venait tout juste de retentir. L'heure avait semblé passer à toute vitesse. Bien plus vite que d'habitude, quand elle est seule, en tout cas. Saeko regardait les livres dont il parlait, en acquiescent à son tour. Un sourire à la fois sincère et forcé se formait sur son visage, quand elle regarda Masamune -elle avait détourner le regard pour regarder les livres.

- Oui d'accord, à l'occasion. Théoriquement, on devrait se croiser dans les couloirs. Donc si tu me vois, je t'autorise à venir me parler.

Elle prit une courte pause, puis reprit.

- Hum, je pense que je vais rentrer à mon dortoir, j'ai de la lecture. Dit-elle en agitant les livres qu'elle avait dans les mains.

J’acquiesçais a ces réponses et lui souris simplement. Ça me faisais plaisir qu'elle accepte même si elle n'en avait pas vraiment envie. je la laissais passer devant moi pour partir. Intérieurement je badais complètement, je n'avais pas envie de rentrer dans mon dortoir si tôt. Après tout il était vide et froid, j'aurais préféré avoir un beau colocataire qui me prendrait dans ses bras pour dormir et- OKAY je dois calmer tout de suite mes pensées. J'évitais le plus possible autant de fantasmer que de laisser dérivé mes pensées et utiliser inconsciemment mon Alice. Surtout si c'est pour me désespéré encore plus de ne TOUJOURS pas avoir de copain. Ouai les hormones ne sont pas mes amis. Surtout depuis que j'avais rencontré deux beau mecs récemment, j'essayais de surtout ne pas imaginer des choses sur eux. Ah, mes pensées défilaient encore trop loin.

Je dis donc au revoir a ma nouvelle amie, du moins j’espérais bientôt l’être avec sincérité, puis je soupira longuement. Un tour en forêt pour faire flipper l’Académie me tentait bien. Dormir a la belle étoile, ça faisait un bail que j'avais pas fait ça... Et puis, ça m'étonnerais grandement tomber sur quelqu'un la bas !

Ainsi donc, après un dernier signe de main a la jeune demoiselle, je sortis a mon tour de la Bibliothèque -non sans avoir salué la/le bibliothécaire- et me dirigeais sereinement vers mon dortoir pour prendre de quoi dormir dehors, ainsi que ma guitare. Ça faisait un bon moment que je n'en avais pas jouer...

FIN DE RP